Chers amis,
Cette nouvelle année qui commence m’invite à partager avec vous quelques réflexions. Une année olympique est toujours pleine d’espoirs et de promesses. Sur le plan sportif, 2016 s’annonce d’autant plus exaltante que les Jeux olympiques vibreront pour la première fois au rythme sud-américain.
Pour la gymnastique, consacrée par le CIO comme l’un des trois sports majeurs des JO, Rio doit offrir une nouvelle occasion de montrer toute la beauté et la richesse esthétique et technique de ce sport.
Comme nous l’avons vu lors des Championnats du monde 2015, nous avons la chance d’avoir des gymnastes extraordinaires qui donnent à leur discipline toutes ses lettres de noblesse. Nous leur devons des compétitions justes, car rien n’est plus révoltant pour un athlète qui s’est entraîné toute sa vie pour atteindre ce but ultime que d’avoir le sentiment de s’être fait voler une médaille olympique.
On m’a dit souvent que j’étais « un malade de justice ». La justice sportive est un principe qui m’a guidé tout au long de ma présidence à la FIG. Alors qu’il me reste quelques mois avant de passer la main à mon successeur qui sera élu lors du Congrès du 18 au 20 octobre à Tokyo, je suis fier de voir ce long combat porter ses fruits.
Les juges qui seront en fonction aux Jeux de Rio n’ont pas été choisis par leur fédération mais sont bien retenus pour leur excellence. Le système d’évaluation des juges que nous avons mis en place ces dernières années nous a permis d’établir une liste basée sur la compétence et l’honnêteté, et de gagner ainsi en transparence sur le processus de nomination.
Lors des Championnats du monde 2015, qui servaient de premières épreuves qualificatives pour les JO, les juges se sont montrés à la hauteur de l’enjeu. J’ai tout lieu de croire qu’il en sera de même lors de l’Epreuve-Test à Rio, au mois d’avril.
C’est ce même désir de justice sportive qui m’a poussé à plaider pour une révision totale du système de qualification olympique afin que les meilleurs gymnastes, et pas seulement ceux des nations capables de composer une équipe, puissent avoir la chance de participer aux Jeux olympiques. Cette réforme, dont les règles de mise en œuvre concrète doivent être approuvées par le Conseil lors de sa réunion à Bangkok du 6 au 8 mai, entrera en vigueur à partir du cycle prochain.
Alors que j’entre dans cette dernière ligne droite au terme de 20 ans de présidence, il me fait plaisir de voir que la présentation des Championnats du monde a gagné en innovation, jusqu’à devenir un vrai spectacle mettant en valeur les gymnastes et leurs performances. Sur ce plan, les Mondiaux de gymnastique artistique de Glasgow l’automne dernier, comme ceux de Nanning en 2014, ont particulièrement été grandioses.
Avant le grand rendez-vous olympique, les Championnats du monde de gymnastique acrobatique en avril à Putian, en Chine, et ceux de gymnastique aérobic à Incheon, en Corée du Sud, au mois de juin, nous réservent d’autres spectacles haletants.
Aussi à tous et toutes, je vous souhaite une excellente année 2016 et surtout… une forme olympique !
Bruno Grandi, Président de la FIG
