— Publié le 19 janvier 2018

La Cour européenne valide l’obligation de localisation

Dopage

L’Agence mondiale antidopage peut respirer. Et, avec elle, tous les acteurs de la lutte contre le dopage dans le sport. La Cour européenne des droits de l’homme a prononcé jeudi 18 janvier un jugement très attendu dans le mouvement sportif. Elle a jugé conforme à la Convention européenne des droits de l’homme l’obligation pour les sportifs de haut niveau de se localiser auprès des agences antidopage. La Cour européenne était appelée à se prononcer sur une requête, introduite en 2011 contre la France, par plusieurs syndicats sportifs français, accompagnés par une centaine de sportifs individuels. Les uns et les autres se plaignaient de devoir communiquer leur localisation quotidienne à l’avance, pour permettre des contrôles antidopage inopinés. Un système de localisation connu sous le nom d’ADAMS, mis en place et suivi par l’AMA. Ils estimaient cette obligation contraire au respect de la vie privée et familiale. « Les obligations de localisation des sportifs ne violent pas la Convention », a tranché la Cour européenne des droits de l’homme dans un arrêt rendu à l’unanimité par les 7 juges de chambre. Les magistrats estiment que « la réduction ou la suppression de ces obligations conduirait à accroître les dangers du dopage pour la santé des sportifs et celle de toute la communauté sportive. »