— Publié le 17 avril 2019

Tokyo 2020, des Jeux d’été pour les lève-tôt

Événements Focus

C’est fait. Les organisateurs des Jeux de Tokyo 2020 ont levé le voile, mardi 16 avril, sur le programme détaillé des épreuves olympiques. Heures de début et de fin des sessions, ordre des compétitions… Tout est désormais connu, jour par jour. L’opération billetterie peut débuter.

Que faut-il retenir de ce programme officiel, révélé à l’occasion d’une conférence de presse par Koji Murofushi, le directeur des sports de Tokyo 2020 ? Une volée de chiffres, pour commencer. Les prochains Jeux d’été compteront 33 sports et 339 épreuves à médailles, soit 33 de plus qu’aux Jeux de Rio 2016. Un premier record.

Les premières compétitions débuteront deux jours avant la cérémonie d’ouverture. Mercredi 22 juillet, le tournoi de softball ouvrira les festivités en matinée, par plusieurs rencontres préliminaires, disputées à Fukushima. Le même jour débuteront également les tournois de football. L’aviron et le tir à l’arc n’attendront pas de voir la flamme olympique brûler dans le stade de Tokyo pour lancer leurs premières épreuves : elles sont programmées dans la journée du vendredi 24 juillet, date de la cérémonie d’ouverture.

Un « super samedi » et « un dimanche en or », selon l’expression des organisateurs, se profilent les 1er et 2 août. Vingt-et-une médailles d’or seront remises le premier de ces deux jours, notamment dans des épreuves inédites aux Jeux, comme le judo en équipe mixte, le triathlon en relais mixte, et la fosse olympique en équipe mixte. Le lendemain, le « dimanche en or » fera mieux encore (26 podiums), avec notamment le marathon femmes, la finale du 100 m hommes, la finale hommes du tournoi de tennis, des finales d’escrime, et la dernière journée de la natation.

Autre tendance révélée par le programme officiel : les Jeux de Tokyo 2020 seront les plus matinaux de l’histoire. La chaleur y est pour beaucoup. L’influence du groupe américain NBCUniversal également.

En accord avec le CIO, les Japonais ont avancé leurs montres et fixé le départ de certaines épreuves d’endurance, disputées en plein air, à une heure où les plus noctambules regagnent seulement leurs chambres. Le 50 km marche s’élancera à 5 h 30 du matin. Le départ de deux marathons, masculin et féminin, sera donné à 6 h 00 tapantes. Le marathon de natation débutera à 7 h 00. Le triathlon est programmé à 7 h 30. Dans tous les cas, il s’agit de réduire au maximum les risques liés aux grosses chaleurs attendues à Tokyo à la fin du mois de juillet et au début du mois d’août.

Mais le thermomètre n’explique pas tout. Comme aux Jeux de Pékin en 2008, les finales de natation débuteront à 10 h 30. L’athlétisme bousculera lui aussi ses habitudes. Pas moins de neuf finales seront disputées en matinée, plus la marche et le marathon. Du jamais vu. Précision : le programme d’athlétisme, établi en collaboration avec l’IAAF, permet aux athlètes de tenter le pari d’un doublé, 100/200 m, 200/400 m, 800/1 500 m, 1 500/5 000 m, 5 000/10000 m. Sympa.

La raison est connue. Elle se nomme NBC. Avec une programmation matinale au Japon, le diffuseur américain, détenteur exclusif des droits des Jeux pour les Etats-Unis jusqu’en 2032, peut privilégier le direct et proposer les finales en soirée, en prime time.

Koji Murofushi l’a expliqué mardi 16 avril en conférence de presse : « Pour établir notre programme dans son ensemble, nous avons dû tenir compte de l’audience mondiale, puis ajuster les horaires en fonction de ce critère. Les athlètes connaissent l’horaire de leurs épreuves à l’avance. Ils peuvent adapter leur préparation. » L’audience mondiale évoquée par Koji Murofushi est surtout américaine. Tout le monde l’a compris.

Enfin, les Japonais n’en font pas mystère : le surf s’annonce comme un casse-tête. Admise aux Jeux de Tokyo pour la première fois, en qualité de sport additionnel , la discipline se révèle la plus complexe à programmer. Les organisateurs ont bloqué huit jours pour la compétition, pourtant réduite à seulement quatre sessions d’une journée. « L’horaire de la compétition est sujet au changement en fonction des conditions de vagues », expliquent les Japonais. Normal.