— Publié le 10 janvier 2019

A J – 2024, Paris 2024 veut jouer la carte jeunes

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J – 2024 pour les Jeux de Paris 2024. La date est seulement symbolique, comme le seront celles marquant 1000 jours, ou dans un avenir plus lointain 100 jours, avant le début de l’événement.

Le comité d’organisation ne s’y trompe pas. En guise de célébration, ce jeudi 10 janvier, il propose une vidéo d’une poignée de secondes illustrant le compte-à-rebours. Rien d’autre.

Pour l’équipe parisienne, l’essentiel est ailleurs. Tony Estanguet le répète sur tous les tons, sans une once de lassitude : la priorité de l’année 2019 sera d’engager et mobiliser la France et les Français autour du projet olympique. Avec une première opération à l’échelle nationale : la Semaine olympique et paralympique.

Sa troisième édition, prévue du 4 au 9 février 2019, pousse encore le curseur de son ambition. Marie Barsacq (photo ci-dessous), la directrice Impact et Héritage au COJO Paris 2024, l’a expliqué à FrancsJeux.

FrancsJeux : A quoi sert réellement la Semaine olympique et paralympique ?

Marie Barsacq : Elle est destinée à la jeunesse. Avec cette opération organisée à l’échelle nationale, nous allons à la rencontre des élèves dans les établissements scolaires pour parler du sport, des valeurs de l’olympisme et des Jeux de Paris 2024. La Semaine olympique et paralympique a été lancée en 2017, pendant la campagne de candidature. Elle est aujourd’hui intégrée dans les programmes scolaires. Il ne s’agit donc pas d’un coup, mais d’une initiative amenée à s’inscrire dans la durée, y compris après les Jeux de Paris 2024. Elle est à la fois une vitrine, en offrant un coup de projecteur médiatique sur le monde scolaire, et un travail de fond, car notre stratégie vise à utiliser le sport et les Jeux toute l’année pour développer l’activité physique chez les jeunes.

En quoi l’édition 2019 se distingue-t-elle des deux premières ?

Elle est organisée autour de la thématique de la mixité. Nous allons notamment profiter de la perspective du Mondial de football féminin 2019 en France pour essayer de casser les codes du sport à l’école, avec les garçons d’un côté et les filles de l’autre. L’Education Nationale est très contente de nous trouver pour illustrer sa politique publique d’égalité des chances. Nous avons des objectifs communs. Par ailleurs, l’édition 2019 va insister encore un peu plus sur le volet paralympique. Nous lançons ce mois-ci un projet européen avec le Comité international paralympique (IPC), le ministère de l’Education Nationale, plus quelques autres pays d’Europe. Il se concrétisera notamment par la création d’un outil pédagogique, un kit du paralympisme. Il prolongera le kit de l’olympisme utilisé jusque-là. Ce projet commun doit durer 3 ans.

Concrètement, comment faire avancer la cause de la mixité dans le sport à l’école ?

En incitant les classes à monter des projets sur ce thème. En proposant aux garçons et aux filles de faire du sport ensemble. La Semaine olympique et paralympique peut servir de caisse de résonance pour expliquer que les pratiques mixtes existent et se développent, notamment au sein de l’UNSS.

Quel rôle vont jouer les athlètes à l’occasion de la Semaine olympique et paralympique ?

Ils seront largement mobilisés. Brice Guyart va organiser leur présence et leur implication dans l’opération. Certains se rendront dans leurs anciens établissements scolaires, les autres interviendront dans les écoles ou les lycées où les projets les plus intéressants auront été identifiés.

Comment allez-vous mesurer l’impact d’une telle opération ?

Nous allons mettre en place une plateforme digitale pour recenser tous les projets et les initiatives. Nous conduirons également une enquête de satisfaction auprès des enseignants. Pendant la phase de candidature, lorsque nous avons lancé le label Paris 2024 à destination des établissements scolaires et universitaires, nous espérions toucher 20% d’entre eux à l’échéance des Jeux en 2024. Après seulement 2 ans et demi, nous en sommes déjà à 10%. Nous avons sans doute été un peu trop modestes dans nos ambitions.

Au sein du COJO Paris 2024, qui porte un tel projet ?

Le département Impact et Héritage. Il sera composé de 9 personnes avant la fin de l’année 2019. Mais tous les rectorats de l’Education Nationale ont aujourd’hui un Monsieur ou une Madame Paris 2024. Un délégué Paris 2024 a été désigné au ministère de l’Education Nationale. Et nous travaillons aussi avec le CIO et l’IPC.