— Publié le 28 juin 2018

Pour Paris 2024, les athlètes reprennent la parole

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Tony Estanguet tient bon la barre. Autour de lui, les acteurs politiques des Jeux de Paris 2024 se repassent le dossier JO comme s’il était leur chose. Mais le triple champion olympique de canoë continue à fredonner l’un des refrains de la campagne de candidature : les athlètes en premier.

Ce vendredi 29 juin, le président du COJO portera ses regards au petit matin vers la U Arena, la salle ultramoderne de la Défense, choisie pour accueillir les épreuves de gymnastique. La raison : la deuxième réunion de la commission des athlètes des Jeux de Paris 2024. Elle est prévue entre 8 h 30 et 14 h.

La première, organisée le 12 avril dernier à la Cité du Cinéma, site du futur village des athlètes, avait donné lieu à une très médiatique cérémonie de présentation. Martin Fourcade, le président, avait serré les mains de ses 17 compagnons d’ascension. Jonathan Edwards, le recordman du monde du triple saut, venu en invité, avait partagé son expérience. Une belle entrée en matière.

Cette fois, le réunion se veut plus laborieuse. A l’ordre du jour, trois thématiques: l’héritage, l’engagement et les ressources humaines. Du lourd.

La question de l’héritage peut sembler encore un tantinet vaporeuse, surtout pour des athlètes de haut niveau, en activité ou récemment retraités, habitués à régler leur existence sur le cycle d’une olympiade. Mais Tony Estanguet et sa garde rapprochée y tiennent: les athlètes doivent participer à la réflexion sur l’héritage que les Jeux de Paris 2024 pourront laisser à la société française. Ils devront s’exprimer. Il leur sera demandé de cogiter sur leurs idées pour la prochaine édition de la « Semaine olympique et paralympique », prévue en janvier 2019.

L’engagement ? Pas simple. A un peu plus de 6 ans de l’événement, les athlètes auront pour mission d’utiliser leur nom, leur image et leur notoriété, pour embarquer la population dans un projet sportif, mais pas seulement, dont la réalité apparaît encore assez lointaine, pour ne pas dire très floue.

Les ressources humaines, enfin. Le COJO a déjà amorcé la pompe, en proposant un bureau, une fonction et une carte de visite à plusieurs grands noms du sport français, fraîchement retraités. Emmeline Ndongue, championne d’Europe de basket-ball en 2009 avec l’équipe de France féminine, a conservé un poste déjà occupé pendant la campagne de candidature, sur les questions d’éducation et d’héritage. L’ex nageur Sébastien Rouault, champion d’Europe sur 800 et 1500 m en 2010, a été recruté comme chef de projet planification. Les autres suivront.

Tony Estanguet l’a répété jeudi soir, à l’occasion d’une réunion préparatoire avec Martin Fourcade au siège du COJO. Il a expliqué également qu’une embauche à temps plein au comité d’organisation n’est pas la seule option pour participer à l’aventure. Les Jeux auront besoin d’ambassadeurs, pour compléter un casting amorcé avec Tony Parker. Il leur faudra aussi un bataillon de bénévoles. Moins cool.

La suite est déjà écrite. Un référent « commission des athlètes » sera prochainement désigné au sein du COJO. Son nom devrait être connu dans les semaines à venir. Il aura pour mission de suivre et organiser le travail des athlètes.

La commission des athlètes se réunira à un rythme trimestriel jusqu’au Jeux de Tokyo 2020. Par la suite, elle prendra plus de vitesse.