Candidatures

L’Italie et le Canada se lancent, la Norvège attend

— Publié le 30 mars 2018

A J-1 du passage au premier temps intermédiaire, la course aux Jeux d’hiver en 2026 connaît désormais tous ses concurrents. Sauf surprise de dernière minute, ils seront six à se lancer dans l’aventure. Quatre candidatures européennes, un dossier nord-américain, un projet asiatique.

Les dernières heures ont permis d’y voir un peu plus clair, alors que les villes intéressées à poursuivre la « phase de dialogue » doivent envoyer au CIO leur lettre d’intention au plus tard samedi 31 mars.

Le comité olympique italien (CONI) l’a annoncé jeudi par un communiqué: un courrier sera adressé au CIO confirmant la volonté de se lancer dans l’aventure. Les noms des villes de Turin et Milan ont circulé au cours des dernières semaines. Un projet était également annoncé par la région de la Vénétie. Surprise: le dossier italien pourrait impliquer Milan et Turin.

« Le CONI a informé le CIO de sa volonté de poursuivre la phase de dialogue débutée ces derniers mois à propos des JO d’hiver 2026, précise le comité olympique italien dans son communiqué. Afin de respecter la date limite indiquée par le CIO, et après de nombreuses rencontres et discussions avec les responsables du CIO, le CONI a fait part de ses intentions avec une lettre dans laquelle est signalée la candidature des villes de Milan/Turin. »

Le dossier italien pourrait être porté conjointement par les deux métropoles du nord, distantes de 145 km. Mais il est encore soumis à une condition, tout sauf anecdotique: le feu vert du gouvernement. Seul ennui: il n’existe pas. Le CONI précise dans son communiqué être « dans l’attente de la formation du nouveau gouvernement, auquel il soumettra une étude de faisabilité réalisée au début de l’année 2018. »

Autre confirmation: Calgary sera de la fête. La métropole de l’Alberta, hôte des Jeux d’hiver en 1988, a enfin obtenu la garantie des autorités de la province et du pays de leur participation financière à la campagne de candidature. Le gouvernement fédéral signera un chèque de 10,5 millions de dollars canadiens (6,6 M€), l’Alberta y ajoutant un virement de 10 millions (6,3 M€).

Une bonne nouvelle pour Naheed Nenshi, le maire de Calgary, tellement impatient d’obtenir ce feu vert des autorités que ses services avaient anticipé la nouvelle en publiant à la mi-mars un rapport l’annonçant avant l’heure. Seul ennui: le gouvernement de l’Alberta a expliqué conditionner sa subvention à l’organisation d’une consultation de la population locale. Le projet de Calgary 2026 devrait donc être soumis à un référendum.

A l’inverse, Lillehammer ne sera pas dans la course. Gerhard Heiberg, l’ancien membre norvégien du CIO, désormais membre honoraire, l’a confié jeudi 29 mars à Associated Press: « Je suis convaincu que nous aurions eu de meilleures chances pour 2026, mais je dois reconnaître que le timing n’est pas le bon. Nous manquons de temps pour régler certaines questions du projet, dont le budget. Cela me rend triste, car nous aurions évidemment été de sérieux concurrents. Mais il est préférable pour nous d’attendre 2030« .

Lillehammer et la Norvège désormais hors course, la phase de sélection pour les Jeux de 2026 devrait se poursuivre, dès la semaine prochaine, avec six postulants: Sion (Suisse), Calgary (Canada), Sapporo (Japon), Graz/Schladming (Autriche), Stockholm (Suède), Turin/Milan (Italie). Le CIO peut se frotter les mains: le casting ne manque pas d’allure.