— Publié le 23 octobre 2017

Pour les Jeux de Paris 2024, Discovery rêve du pactole

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Le comité d’organisation des Jeux de Paris 2024 ne sera pas constitué avant la fin de l’année, voire le début de l’année 2018. Mais la bataille des droits de télévision de l’événement olympique a déjà débuté. Et elle s’annonce furieuse.

Au centre du jeu, le groupe américain Discovery Communications, propriétaire pour l’Europe des droits des Jeux pour la période entre 2018 (PyeongChang) et 2024 (Paris). Julien Bergeaud, le directeur général de Discovery France, l’a expliqué en fin de semaine passée dans un entretien au Figaro: « Nous pensons que les droits des JO 2024 à Paris valent au minimum le prix payé pour une Coupe du Monde de football ». La dernière édition du Mondial de football, au Brésil en 2014, avait été acquise par TF1 au prix de 130 millions d’euros. En comparaison, France Télévisions a payé 50 millions d’euros les droits des Jeux de Rio 2016.

Discovery espère toucher le pactole, au terme d’un appel d’offres qui pourrait également concerner les nouveaux acteurs du paysages audiovisuel, dont le groupe SFR et les opérateurs d’Internet. Dans tous les cas, les Jeux seront diffusés de manière « multiplateforme et multicanal ». Le gâteau pourrait donc être découpé en plusieurs parts.

TF1 a déjà pris position. Son directeur général, Gilles Pelisson, avait assuré dès le mois de septembre que le groupe était « intéressé, mais pas à n’importe quel prix ». Dans son viseur, un lot qui pourrait comprendre les cérémonies d’ouverture et de clôture, plus certains sports collectifs.

Selon Jean-Briac Perette, un dirigeant de Discovery International, les discussions pourraient aboutir dans les 45 prochains jours. Mais, curieusement, France Télévisions se montre peu actif dans la bataille. « Nous les respectons beaucoup, mais ils semblent avoir moins d’ambitions. Vu l’engouement par ailleurs, les JO pourraient se faire sans eux, » explique-t-il.