Candidatures

Une élection sans la moindre inconnue

— Publié le 13 septembre 2017

C’est fait. Ou presque. Ce mercredi 13 septembre, un peu après 13 h en heure locale, Paris et Los Angeles se verront attribuer par le CIO ce dont les deux villes rêvent tout haut depuis plus de deux ans: les Jeux olympiques et paralympiques. La capitale française aura l’édition 2024, la métropole californienne suivra quatre ans plus tard. A Lima, où s’ouvrira en début de matinée la 131ème session du CIO, l’habituel suspense électoral a cédé la place à une décontraction commune dans les deux équipes de candidature.

C’est fait. Ou presque. Mais il reste aux 85 membres du CIO présents dans la capitale péruvienne à formaliser cette double attribution, la seconde de l’histoire olympique (en 1921, les Jeux avaient été confiés au cours d’un même vote à Paris pour 1924 et Amsterdam pour 1928). Ils le feront au premier jour de la session, en respectant un processus inédit. Explications.

La procédure

Classique dans sa forme. Paris et Los Angeles seront invitées à présenter leur projet et leur vision au cours d’un grand oral devant les membres du CIO. L’équipe française passera la première, à midi en heure locale (19 h en France). Les Américains suivront dans la foulée, à 12 h 30 (19 h 30).

Dans les deux cas, un même format: une présentation de 25 minutes, avec un maximum de 3 vidéos et 8 prises de parole. Côté parisien, les intervenants seront, dans l’ordre: Denis Masseglia, le président du CNOSF; Youssef Halaoua, un jeune chargé de mission au comité de candidature, d’origine tunisienne; Valérie Pécresse, la présidente de la région Ile-de-France; Nantenin Keïta, la championne paralympique du 400 m aux Jeux de Rio 2016; Guy Drut, membre du CIO; Laura Flessel, la ministre des Sports; Anne Hidalgo, la maire de Paris; Tony Estanguet, le co-président du comité de candidature.

Youssef Halaoua débutera son discours en arabe, Valérie Pécresse prononcera quelques mots de japonais, Guy Drut s’essayera au russe, Anne Hidalgo utilisera l’espagnol, Tony Estanguet bouclera l’affaire en anglais. Une intervention d’Emmanuel Macron, en vidéo, sera glissée entre les prises de parole de Guy Drut et Laura Flessel.

Côté américain, les intervenants seront, dans le désordre: Anita DeFrantz, Angela Ruggiero et Larry Probst, les trois membres américains du CIO; Eric Garcetti, le maire de Los Angeles; Casey Wasserman, le président de la candidature; Janet Evans, la vice-présidente; l’athlète Allyson Felix; et enfin Scott Blackmun, le directeur exécutif du comité olympique américain.

Le vote

Grande première: il se déroulera à mains levées. Il ne sera pas demandé aux membres de CIO de choisir une ville-hôte, mais de répondre à la question suivante: « Etes-vous d’accord pour ratifier la double attribution des Jeux de 2024 à Paris et des Jeux de 2028 à Los Angeles? » Ils diront oui. Une unanimité est attendue. L’événement est annoncé pour 13 h à Lima, soit 20 h en France et 11 h sur la côte ouest américaine.

Dans la foulée, le président du CIO, Thomas Bach, signera avec les représentants des deux équipes le contrat de ville-hôte. Selon la règle en usage dans l’institution, le document sera paraphé par le maire, Anne Hidalgo pour Paris, Eric Garcetti pour Los Angeles, et le président du comité national olympique, Denis Masseglia côté français, Larry Probst côté américain.

Les Jeux étant faits, Thomas Bach et les leaders des deux équipes tiendront une conférence de presse commune. Elle devrait débuter vers 14 h à Lima.

Les votants

La 131ème session du CIO n’a pas fait le plein. Sur les 94 membres du CIO actuellement en activité, seulement 85 devraient prendre part au vote. Mardi soir, pas moins de 9 membres n’avaient pas signé la feuille de présence. Ils ne viendront pas au Pérou. Pour 6 d’entre eux, l’absence était annoncée: Sheikh Ahmad al-Fahad al-Sabah (Koweït), Sheikh Tamim Bin Hamad Al-Thani (Qatar), Frankie Fredericks (Namibie), Patrick Hickey (Irlande), Yelena Isinbayeva (Russie), Kun-Hee Lee (Corée du Sud). Trois autres cardinaux du mouvement olympique, tous asiatiques, ont gonflé la liste au dernier moment: Nita Ambani (Inde), Nat Indrapana (Thaïlande), et Yang Yang (Chine).