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— Publié le 30 août 2017

En 2011, le dopage touchait 1 athlète sur 3

Événements Focus

Accablant. Terrifiant. Décourageant. La dernière affaire de dopage dans le sport ne cite aucun nom, mais elle fait l’effet d’une bombe. Selon une étude menée en 2011 par une équipe de neuf chercheurs de l’université allemande de Tuebingen et l’école de médecine de Harvard, aux Etats-Unis, un tiers des athlètes de haut niveau auraient eu recours à un produit dopant au cours de leur carrière. Un compétiteur sur trois dans les épreuves d’athlétisme, soit en moyenne deux à trois des huit finalistes. Une proportion encore supérieure aux estimations les plus pessimistes.

L’étude remonte à six années. Elle a été réalisée à l’occasion des championnats du monde d’athlétisme en plein air à Daegu, en Corée du Sud. Elle avait été commandée à l’époque par l’Agence mondiale antidopage (AMA), mais elle a tardé à être publiée. Selon la version officielle, l’AMA et l’IAAF ne parvenaient pas à se mettre d’accord sur les conditions de sa publication. A la lecture de ses résultats, on comprend aisément pourquoi.

Finalement publiée dans le journal Sports Medicine, l’enquête a été réalisée en interrogeant individuellement les athlètes, mais en leur assurant l’anonymat des réponses. Menée aux Mondiaux 2011 à Daegu, elle a été doublée par une enquête similaire aux Jeux Panarabes, organisés la même année. Au total, 2.167 athlètes ont été sondés, sur la base du volontariat, sur les 5.000 ayant participé à l’une ou l’autre de ces deux compétitions.

Aux Mondiaux de Daegu, entre 30 et 31% des athlètes interrogés ont répondu par l’affirmative à la question: « Avez-vous enfreint volontairement les règlements antidopage en utilisant des substances ou des méthodes interdites au cours des 12 derniers mois? » Aux Jeux Panarabes, la proportion se situe entre 45 et 49%.

Bluffant. Et pourtant, le résultat pourrait s’avérer inférieur à la réalité. Analyse de l’un des chercheurs, Harrison G. Pope, interrogé par Associated Press: « Il y a de nombreuses raisons de croire que nous avons peut-être sous-estimé nos chiffres. »

Précision: le pourcentage des athlètes contrôlés positifs aux Mondiaux de Daegu en 2011 représentait seulement 0,5% des compétiteurs. Il atteignait 3,6% la même année aux Jeux Panarabes. Conclusion facile: les contrôles n’attrapent personne, ou seulement les plus étourdis.

Commentaire de Clemens Prokop, le président de la Fédération allemande d’athlétisme, interrogé par l’agence de presse SID: « Je connais les questions que les enquêteurs ont posées et le sérieux des données, et les résultats sont terrifiants ».

Dans un communiqué publié mardi 29 août, l’IAAF a commenté les résultats de l’enquête, s’exprimant au nom de sa commission d’éthique: « Il ne fait aucun doute que le nombre d’athlètes dopés dans l’athlétisme est significativement supérieur à celui de ceux convaincus de dopage lors de tests». Très significativement, en effet.