Candidatures

Pour accueillir le CIO, Los Angeles allume ses lumières

— Publié le 10 mai 2017

L’heure est proche. Ce mercredi matin, à Los Angeles, la commission d’évaluation du CIO doit débuter sa visite de trois jours dans la métropole californienne, en concurrence avec Paris pour l’organisation des Jeux en 2024. En hors d’oeuvre, dès le premier jour, un long chapelet de présentations et de réunions, consacrées aux questions de transport, budget, héritage ou encore logement.

Le lendemain, jeudi 11 mai, la journée sera plus longue encore, mais nettement moins statique: la délégation de membres du CIO et d’experts olympiques s’offrira un tour des sites de compétition, au moins les plus accessibles. Vendredi 12 mai, le président de la commission, le Suisse Patrick Baumann, bouclera l’exercice par une conférence de presse finale, en milieu de journée. Avant de sauter dans l’avion et rejoindre Paris, où l’attend du 14 au 16 mai un programme quasiment identique.

L’exercice n’est pas anodin. Composée de 14 personnes, la commission d’évaluation compte 11 membres du CIO: Patrick Baumann, Marisol Casado, Mikaela Cojuangco Jaworski, Kirsty Coventry, Nawal El Moutawakel, Uğur Erdener, Habu Gumel, Poul-Erik Høyer, Gunilla Lindberg, Bernard Rajzman et Tsunekazu Takeda. Elle est complétée par deux experts, Duane Kale et Kereyn Smith, et par un habitué des visites, le Suisse Christophe Dubi, directeur exécutif des Jeux olympiques au CIO. Tout sauf du menu fretin.

En vertu des règles de l’organisation olympique, ces 14 émissaires sont censés être à la fois les yeux et les oreilles des autres membres du CIO dans les villes candidates. Ils observent et écoutent, pèsent et soupèsent, estiment et étudient. En un mot, ils évaluent sur le terrain la réalité des éléments présentés dans le dossier de candidature, avant de pondre un rapport envoyé à leurs pairs et rendu public le 5 juillet prochain.

La délégation est arrivée mardi en début d’après-midi à Los Angeles. Elle s’attendait à un printemps californien, chaud et ensoleillé. Elle a eu droit à une fin d’hiver, frisquet et venteux. Anecdotique. Ses 14 membres ont rejoint sans détour leur hôtel qui se dresse « downtown », à un jet de pierre du Staples Center, la salle des Lakers, sur un boulevard idéalement nommé « Olympic ».

Les 14 envoyés du CIO n’ont pas rencontré la presse, même pour quelques mots de bienvenue et une volée de sourires. Au même moment, les journalistes partaient en bon ordre, et en métro, vers Hollywood Boulevard pour assister dans un studio présenté comme historique à l’enregistrement d’une émission du « late show » de Jimmy Kimmel, l’un des humoristes et animateurs les plus suivis aux Etats-Unis. Une façon pour la candidature américaine de rappeler aux médias que Los Angeles reste la capitale mondiale du show-business. Et, accessoirement, leur révéler que la ville possède dans ses entrailles un métro en parfait état de fonctionnement.

Tout est prêt, donc. A commencer par les lumières. Pour accueillir la petite troupe du CIO, l’équipe de candidature a illuminé à ses couleurs et décoré de son logo, en début de soirée, les studios les plus reconnus d’Hollywood: Disney, NBCUniversal et Warner Bros. Une même attention a été portée à une douzaine d’autres lieux cultes de la ville, dont la tour de l’US Bank, le Walt Disney Concert Hall, la fontaine de Grand Park, l’observatoire Griffith, le Dolby Theater, l’aéroport international de Los Angeles, l’immeuble de Capitol Records, ou encore la grande route de Santa Monica et l’aquarium du Pacifique à Long Beach.

Derrière l’effet son et lumière, toujours spectaculaire, une idée fixe: marteler que la candidature s’associe avec les « gourous » californiens de la créativité et du spectacle pour transmettre à la nouvelle génération les valeurs de l’olympisme, la remettre au sport et lui faire aimer les cinq anneaux.