— Publié le 2 juin 2016

Le CIO ouvre en grand la porte des Jeux de 2020

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Pas toujours reposante, l’existence de membre du Comité international olympique. Réunie à Lausanne depuis mercredi 1er juin en tout début de matinée, la commission exécutive de l’organisation a planché sans répit sur un ordre du jour aux allures de parcours du combattant. Une liste de thèmes et discussions longue comme le bras, mais dont Thomas Bach et ses pairs se sont sortis sans avoir à appeler les secours. Ils ont bouclé leur première journée d’une réunion de trois jours en ayant rayé du tableau deux des sujets les plus attendus.

En tête de liste, la discussion sur le programme des Jeux d’été à Tokyo en 2020. Le comité d’organisation japonais avait proposé à la commission exécutive du CIO l’ajout de cinq nouveaux sports: baseball/softball, karaté, escalade, surf et skateboard. A Lausanne, mercredi 1er juin, ses membres n’ont pas épilogué longtemps sur les mérites des uns et les manquements des autres. Ils les ont acceptés à la façon d’un bloc, à l’unanimité des présents, sans chercher à découper le gâteau. John Coates, le vice-président du CIO, l’a expliqué à sa sortie de la salle: « Ils constituent à eux cinq un mélange équilibré de disciplines très populaires au Japon et de sports ayant un impact fort sur la jeunesse. » Baseball/softball, karaté, voire surf, auront la mission de booster les audiences télé et de faire venir le public. Skateboard et escalade devront attirer les nouvelles générations.

La décision de la commission exécutive doit encore être approuvée par vote par la session du CIO, au début du mois d’août à Rio de Janeiro. Mais cette dernière devrait se comporter, sur cette question, comme une chambre d’enregistrement. Les cinq nouveaux sports peuvent donc déjà presque crier victoire. Précision: leur ajout au programme se traduirait par 18 nouvelles épreuves et 474 athlètes supplémentaires. A Tokyo, en 2020, les Jeux d’été compteraient ainsi 33 sports et 11.000 athlètes, contre 28 sports et 10.500 athlètes actuellement. Au diable l’avarice.

Autre sujet, nettement plus glissant: le dopage. En moins d’une journée, le CIO a pris une impressionnante série de décisions, toutes susceptibles de faire avancer le train dans le bon sens. Citons, en vrac, le doublement du budget alloué aux tests pré-olympiques, pour le porter à 500.000 dollars; un effort particulier réalisé sur trois pays considérés comme les plus suspects, Russie, Kenya et Mexique; l’extension des ré-analyses des échantillons des Jeux de 2008 et 2012 en ciblant plus spécialement les médaillés à ces deux éditions des Jeux d’été; l’organisation le 21 juin 2016 d’une réunion entre le CIO et les fédérations internationales, où seront « coordonnées et harmonisées » les règles d’éligibilité des athlètes pour les Jeux de Rio, avec la volonté de trouver un équilibre entre « responsabilité collective et justice individuelle. » Une réunion où il devrait être largement question du sort de la Russie et de ses athlètes. Enfin, la commission exécutive du CIO a annoncé l’organisation en octobre prochain d’un Sommet sur le dopage, au cours duquel seront examinées et discutées toutes les mesures antidopage mises en place avant et pendant les Jeux de Rio 2016.

La commission exécutive du CIO poursuit ses travaux ce jeudi 2 juin. Elle y mettra un point final dans la journée du lendemain. Bon courage.