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Budapest 2024 se dévoile et écarte le référendum

— Publié le 28 janvier 2016

N’y voyons aucun hasard. Quelques jours après Los Angeles, une autre ville candidate aux Jeux de 2024 a levé un coin du voile sur son dispositif. Budapest, considérée depuis le début de la campagne comme le petit Poucet de la course, a présenté mercredi 27 janvier les grandes lignes de sa carte olympique. Un plan solide et équilibré, au moins sur le papier, approuvé sans réelle contestation par le Conseil municipal de la capitale hongroise. Pas de hasard, donc. Comme l’équipe californienne, les porteurs du projet Budapest 2024 se préparent à la présentation de leur dossier, et en filigrane de leur vision des Jeux, le 17 février prochain au CIO à Lausanne.

Dans le détail, le dispositif de Budapest sera composé de sept « clusters » et cinq sites isolés. Il combinera des équipements existants, des infrastructures temporaires et des constructions nouvelles. Classique et attendu. Le coût de l’opération, une fois déduites les recettes de la revente de certains éléments, est estimé à 2,7 milliards de dollars.

Principal chantier du projet hongrois: la construction d’un stade olympique dédié à l’athlétisme et aux cérémonies. Il devrait pouvoir accueillir 60.000 spectateurs et serait bâti au sud de la ville, à proximité immédiate du parc olympique prévu sur l’île Csepel. Précision: la capacité de l’enceinte serait réduite de 15.000 sièges après les Jeux pour en diminuer les coûts de maintenance et d’entretien. Premier pôle de compétition, le parc olympique abriterait également un complexe de tennis doté d’un court central de 10.000 places, la piste de BMX et un village des athlètes de 17.000 lits.

Sans grande surprise, les Hongrois prévoient également de saupoudrer certaines épreuves au cœur même de Budapest, sur des lieux chargés d’histoire. Le beach volley et le tir à l’arc, par exemple, bénéficieraient d’une position privilégiée dans la ville historique.

Le stade Ferenc Puskas (notre photo), actuellement en reconstruction dans la perspective de l’Euro 2020, accueillerait les finales des tournois de football. L’aviron, le golf, l’équitation, mais également les phases préliminaires de handball et basket-ball, serait excentrés sur des sites en dehors de Budapest.

Profitant d’une atmosphère très consensuelle et de son bel élan olympique, le Conseil municipal de Budapest a aussi enterré l’idée soulevée par les partis d’opposition d’organiser un référendum sur le projet olympique. La Cour suprême de Hongrie lui avait préparé le terrain la semaine passée, en rejetant cette consultation populaire. La voilà désormais envoyée dans les oubliettes de l’histoire. Le train de Budapest 2024 peut poursuivre sa route. Prochain arrêt: Lausanne, Suisse, mercredi 17 février.