— Publié le 28 août 2015

Plus petit, moins cher, plus tard

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Fin du feuilleton? Provisoirement, sans doute. Les autorités japonaises doivent trancher, ce vendredi 28 août, sur le projet du futur stade olympique de Tokyo, destiné à recevoir les cérémonies et les épreuves d’athlétisme des Jeux d’été en 2020. Une enceinte à la réputation déjà planétaire, alors que son architecte n’a pas encore été choisi.

Selon plusieurs sources citées par la presse japonaise, annoncées très fiables, le nouveau projet de stade devrait coûter nettement moins cher que la version initiale. La facture devrait atteindre 155 milliards de yens, soit environ 1,14 milliard d’euros. Une somme certes rondelette en ces temps de disette et d’Agenda 2020, mais inférieure d’un bon tiers aux estimations du coût du précédent projet.

Les Japonais ont taillé dans le gras, revu tous les postes à la baisse, gommé le superflu. Surtout, il ont retravaillé leur copie pour coller aux exigences budgétaires. Le résultat n’a rien d’indécent, mais il ne ressemble plus que de loin au dispositif présenté dans leur dossier de candidature.

Le stade olympique de Jeux de Tokyo affichera 68.000 places assises. Assez, selon les Japonais, pour les JO de 2020. Les autorités asiatiques précisent que l’enceinte pourrait être portée à 80.000 sièges dans l’hypothèse, très probable, où le Japon organisait un jour prochain une Coupe du Monde de football. L’idée d’y installer un toit rétractable, séduisante sur le papier, mais excessivement coûteuse, a été abandonnée. Aux oubliettes, le toit. A la place, une banale structure protégeant les tribunes du soleil et de la pluie.

Une interrogation demeure: le stade sera-t-il climatisée? A voir, répondent les Japonais. Avec les chaleurs qui s’abattent parfois sur Tokyo en juillet et en août, l’air conditionné ne serait pas un luxe. Mais un tel équipement pourrait gonfler la facture d’environ 10 milliards de yens, soit plus ou moins 75 millions d’euros. Pas sûr, donc.

Reste une question: la date de fin des travaux. Les Japonais avancent une livraison pour la fin du mois d’avril 2020. Le CIO répond, non sans insistance, que le mois de janvier serait plus opportun. Pas simple, mais les autorités du Japon assurent qu’elles feront de leur mieux, jusqu’à recruter une armée d’experts missionnés pour dénicher tous les moyens de réduire la durée des travaux. Une chose est sûre: le stade ne sera pas prêt pour la Coupe du Monde de rugby en 2019. La World Rugby (ex IRB) le sait. Elle en a pris son parti. Mais elle fait actuellement pression sur les organisateurs pour recevoir sans tarder une nouvelle carte des sites et une répartition des matches qui ne lèsent pas personne.

Prochaine étape: l’appel d’offres international pour le design de l’enceinte olympique. Selon le Japan Sports Council, en charge du dossier, il devrait être lancé au début du mois de septembre. Les projets seront reçus et étudiés jusqu’à la fin du mois d’octobre. Pour une décision attendue le plus rapidement possible.