— Publié le 25 novembre 2014

« Une candidature africaine est encore prématurée »

Institutions Focus

J – 4 avant l’ouverture, à Dakar, du 15ème Sommet de la Francophonie. Une conférence des chefs d’Etat et de gouvernement qui aura, cette année, une connotation sportive. L’occasion pour FrancsJeux de donner la parole aux acteurs de la francophonie sportive. A l’image de Darius Nahayo, le Secrétaire général du Comité olympique du Burundi. Interview.
FrancsJeux: Que représente à vos yeux la francophonie sportive ?
Darius Nahayo: Pour nous, la francophonie sportive est avant tout une valeur. Une valeur qui fait rayonner la culture de l’amitié, la culture de la relation et la culture de l’excellence.
 
Quel rôle pensez-vous que peut jouer l’Association des comités olympiques francophones (AFCNO), pour la francophonie sportive d’une part, pour votre comité olympique de l’autre ?
Nous voyons l’AFCNO comme une plateforme réunissant tous les CNO qui parlent d’expression française, pour qu’ils puissent se mettre ensemble afin de faire rayonner nos valeurs communes de respect et d’amitié, mais également nous aider à former nos sportifs à la performance. Au CNO du Burundi, nous cherchons à établir cette forme de relation avec l’AFCNO et ses différents partenaires, une relation orientée vers une coopération pour la formation des athlètes au haut niveau.
 
Abdou Diouf, le Secrétaire général de l’OIF, va quitter sa fonction à la fin de l’année. Quel rôle a-t-il joué, à vos yeux, dans le domaine du sport ? 

Abdou Diouf est une personnalité respectable qui a joué un grand rôle dans le mouvement sportif, surtout pour faire rayonner la francophonie au niveau des Jeux, les Jeux de la Francophonie ou les Jeux olympiques. Il est à l’origine d’une initiative très louable, la nomination d’un Grand témoin de la francophonie pour les JO. Il est aussi à l’origine de la présence de trois représentants et ambassadeurs de la francophonie aux Jeux olympiques. Ils ont pu faire des rapports très fructueux, et ont eu un impact positif sur la place de la langue française aux Jeux. Abdou Diouf a donc toujours appuyé le mouvement sportif, en termes de performances mais aussi sur le plan culturel.

 
Les réformes annoncées par le CIO dans le cadre de l’Agenda 2020 peuvent-elles, à votre avis, avoir un impact sur une possible candidature africaine aux Jeux de 2024 ? 

Pour les Jeux de 2024, il est à mon avis prématuré de parler de candidature africaine. Mais je pense que les changements qui sont annoncés à travers ces réformes ouvrent la possibilité à tous les membres du mouvement sportif de pouvoir prétendre un jour soumettre leur candidature pour l’organisation des Jeux olympiques. Certains pays africains seront probablement aptes à organiser des Jeux dans les 20 prochaines années, je pense notamment à l’Afrique du Sud qui a accueilli une Coupe du Monde de football, ou encore au Maroc, qui organise actuellement de nombreux championnats mondiaux. Mais pour 2024, c’est probablement encore un peu trop tôt.

 
Quelle est l’actualité du CNO du Burundi en cette fin d’année ?
Nous clôturons l’année sportive 2014, et travaillons avec les différentes fédérations nationales afin de bien commencer l’année 2015. Nous avons en ligne de mire la préparation des Jeux Africains, qui se dérouleront à Brazzaville en septembre 2015, mais aussi la préparation des Jeux de Rio de 2016 avec leurs différents tournois qualificatifs.