— Publié le 9 avril 2014

Thierry Braillard, un choix légitime

Institutions Focus

Le sport français pourrait prendre très vite l’accent lyonnais. Après Najat Vallaud-Belkacem, nommée la semaine passée à la tête d’un vaste ministère regroupant les Droits des femmes, la Ville, la Jeunesse et les Sports, un autre « Gone » rejoint le gouvernement. Thierry Braillard, 50 ans, vice-président du Parti Radical de Gauche (PRG), a été choisi ce mercredi 9 avril pour le poste de secrétaire d’Etat aux Sports. Comme sa ministre de tutelle, il est un proche de Gérard Collomb, le maire (PS) de Lyon, dont il a été l’adjoint aux sports depuis 2001.

Son nom avait été rarement cité, ces derniers jours, parmi les favoris pour le secrétariat aux Sports. Il se révèle pourtant très légitime. Elu à l‘Assemblée nationale depuis 2012, dans la première circonscription de Lyon, Thierry Braillard a toujours été passionné par le sport et très impliqué dans son univers. Présenté comme un proche de Jean-Michel Aulas, le président de l’Olympique Lyonnais, il a participé cette année au groupe de travail pour un « football durable » piloté par Jean Glavany.

L’an passé, il avait été le rapporteur de la mission d’information sur le fair-play financier dans le football. Il avait notamment pointé le système très opaque des transferts. A l’automne 2013, il avait aussi tenté de trouver un compromis avant l’adoption de la taxe à 75% sur les salaires supérieurs à 1 million d’euros, décriée par les clubs de foot. Il avait alors proposé de limiter cette taxe aux seuls contrats signés en 2014 et 2015.

Diplômé en droit de l’université Lyon III et de l’Institut d’études politiques de Lyon, Thierry Braillard a été conseiller juridique et, à partir de 1992, avocat. Avec lui, le gouvernement de Manuel Valls a déniché un vrai connaisseur du sport. Il devra se pencher très vite sur les dossiers de la loi de modernisation du sport, de l’Euro 2016 de football et du projet de candidature française pour les Jeux de 2024. Et trouver un terrain d’entente avec le mouvement sportif, incarné par Denis Masseglia, le président du CNOSF, fermement opposé à Valérie Fourneyron sur la question de la gouvernance du sport.