— Publié le 13 septembre 2013

Toute l’Europe veut son Euro

Événements Focus

Organiser un championnat d’Europe des nations de football sur tout le continent: l’idée lancée par Michel Platini pour l’Euro 2020 a pu sembler étrange, voire anachronique. Mais les faits démontrent qu’elle attire les convoitises. A une semaine d’une réunion du comité exécutif de l’UEFA où doivent être recensées les candidatures, la liste s’allonge presque jour après jour.

En 2020, pas moins de 12 villes européennes se partageront les rencontres du premier tour, ainsi que les seizièmes, huitièmes et quarts de finale. Un autre « package » sera constitué des demi-finales et de la finale. Chaque pays peut présenter deux villes candidates, une pour la phase 1 (premier tour et phase à élimination directe jusqu’aux quarts), une pour la phase 2 (demi-finales et finale).

A ce stade du processus, les villes doivent seulement « déclarer leur intérêt », elles devront ensuite présenter un dossier de candidature plus détaillé. Pour la phase 1, elles devront posséder une stade d’une capacité minimale de 50.000 places, mais l’exigence est plus élevée pour les huitièmes de finale (60.000 places), et plus encore pour la fin du tournoi (70.000 pour les 1/2 et la finale).

A ce jour, les villes de Belgrade, Budapest, Sofia, Prague, Munich, Bâle, Athènes, Stockholm et St Saint-Pétersburg ont déjà « déclaré leur intention. » L’Italie s’est également dit intéressée, mais sans avoir encore choisi entre Rome et Milan. La Turquie voit grand, comme toujours, et s’apprête à déposer un dossier pour recevoir à Istanbul les demi-finales et la finale. La Belgique veut lancer Bruxelles dans la course, pour des matchs dans le stade du Heysel.

Les Pays-Bas sont restés pour l’instant assez vagues sur leurs intention, mais un représentant de la Fédération néerlandaise de football a assuré à l’agence Reuters que la ville d’Amsterdam se joindrait à coup sûr à la course. La Russie a avancé son pion, St Saint-Pétersburg, convaincue d’avoir de bonnes chances d’être choisie, deux ans après le Mondial 2018.

A l’est, les candidatures de l’Arménie et de l’Azerbaïdjan sont annoncées comme certaines. Israël devrait également se manifester, avec l’ambition de recevoir des matchs de poule à Jérusalem.

La France, de son côté, va présenter une seule candidature, celle du futur grand stade de Lyon. Sa capacité étant prévue pour 58.000 spectateurs, Lyon ne pourra postuler que pour des rencontres du premier tour et un huitième de finale. Mais selon une source proche du dossier, la France ne serait pas prioritaire, ayant été choisie pour accueillir la totalité de l’Euro 2016.