Candidatures

Tokyo assure et rassure

— Publié le 6 septembre 2013

Après Istanbul, Tokyo. Désignée en deuxième position par le tirage au sort, la capitale japonaise a passé son grand oral face aux 103 membres de l’Assemblée générale du CIO, samedi après-midi heure de Buenos Aires. Un exercice que l’équipe de candidature connaît désormais très bien, pour s’y être frottée quatre ans plus tôt.

Comme Istanbul une heure plus tôt, Tokyo a laissé le chef du gouvernement se tailler la part du lion. Et, surtout, affronter l’inévitable question des effets de la catastrophe nucléaire de Fukushima. Shinzo Abe s’y était préparé. Sa réponse n’a surpris personne.

« Certains peuvent avoir des inquiétudes au sujet de Fukushima, mais permettez-moi de vous assurer que la situation est sous contrôle, a déclaré le Premier ministre japonais. Cela n’a jamais causé et ne causera jamais de dommages à Tokyo. » Puis il a précise, en réponse à une question de la salle: « Il est de notoriété publique que les normes sanitaires au Japon en matière d’eau et d’alimentation sont les plus sévères du monde. Il n’y a aucun problème de santé que nous n’ayons détecté et il n’y en aura pas. »

Volontiers lyrique, Shinzo Abe s’est laissé aller à raconter que « sous le ciel bleu de Fukushima, des enfants jouent aujourd’hui au ballon et regardent vers l’avenir, pas vers le passé ».

Autre temps fort d’une présentation très soignée, sans fausse note, la discours de la princesse Takamado. La princesse impériale, veuve du prince Norihito de Takamado, se montre peu à l’étranger. Et il lui arrive encore moins souvent de s’y exprimer en public, surtout en présence d’un bataillon de journalistes du monde entier. Son discoirs a donc eu valeur d’événement. « Au nom du peuple japonais, laissez-moi vous dire merci. Le Japon n’oubliera pas cette solidarité », a-t-elle avoué au souvenir de la mobilisation internationale au moment de la catastrophe de Fukishima.

Annoncé favori, au moins chez les bookmakers, Tokyo 2020 a insisté pendant cette ultime présentation sur la solidité de l’économie japonaise, sur les rapports très étroits du pays avec le mouvement olympique et sur la passion historique des Japonais pour le sport.